Le wharf est conçu pour recevoir les eaux traitées des 10 communes du Bassin, de l’industriel Smurfit Westrock, de la base aérienne de Cazaux et les rejeter en mer, à 800 m au large, par l’intermédiaire de 2 diffuseurs situés au niveau des fonds marins.
Le volume moyen journalier rejeté au Wharf de la Salie est de l’ordre de 60 000 m3, constitué pratiquement à parts égales d’effluents urbains traités des 10 communes du Bassin d'Arcachon et des effluents industriels traités de Smurfit Westrock.
La réglementation relative à la performance des ouvrages
Le rendement du couple réseau d’assainissement - stations d’épuration est essentiel. En fait, le SIBA est soumis à un double objectif :
- protéger la mer intérieure que constitue le Bassin d’Arcachon, en s’assurant du bon fonctionnement du réseau de collecte et de ses annexes : passe-débits, bassins de rétention, téléalarme
- préserver la qualité du rejet en mer par la fiabilité du fonctionnement des stations d’épuration.
L’ensemble des paramètres réglementaires qui s’imposent au système d’assainissement du SIBA et au rejet en mer sont prévus par l’arrêté préfectoral d’autorisation en date du 28 avril 2017.
Les matières organiques consomment, en se dégradant, l’oxygène dissout dans l’eau. Elles peuvent donc être à l’origine, si elles sont trop abondantes, d’une consommation excessive d’oxygène, et provoquer l’asphyxie des organismes aquatiques.
La pollution se caractérise ainsi par :
- la demande biochimique en oxygène sur 5 jours (DBO5) : quantité d’oxygène consommée en 5 jours à 20°C par les microorganismes vivants présents dans l’eau pour oxyder les matières organiques, indicateur de la teneur en matières organiques biodégradables
- la demande chimique en oxygène (DCO) : concentration en matières organiques et minérales au travers de la quantité d’oxygène nécessaire à leur oxydation chimique totale
- les matières en suspension (MES) : L'équivalent habitants (dit« EH ») : cette notion est utilisée pour convertir les rejets d'eaux usées industrielles en « équivalents habitants ». Un équivalent habitant correspondant à une charge organique biodégradable ayant une DBO5 de 60 grammes d'oxygène par jour.
Alors que les seuils minimum réglementaires d’abattement de pollution sont de 80% pour la DBO5, 75% pour la DCO et 90% pour les MES, les résultats obtenus dépassent nettement le seuil minimum fixé par la réglementation.
Chaque année, plus de 300 bilans d’autocontrôles sont réalisés sur la base d’un échantillon moyen journalier.