L'attractivité de ce territoire se traduit par une pression anthropique croissante en lien avec cette spécificité de lagune semi-fermée. Là, commence l'histoire d'une rencontre, gérer le développement des différents usages dans le respect de la qualité du milieu d'où ils puisent leur ressource.
Dans cet objectif, les 10 communes riveraines du Bassin d'Arcachon ont créé le Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA), qui est devenu au cours des années le gardien de cette qualité. Il mène des actions cohérentes sur une entité maritime cohérente : l’assainissement des eaux usées, la gestion et la protection environnementale du plan d’eau, les travaux maritimes et l’hygiène. Il investit chaque année plus de 11 millions d'euros dans le système d’assainissement des eaux usées. Les ouvrages sont omniprésents (1 100 km de réseaux, 3 stations d’épuration, plus de 400 postes de pompage) et les résultats sont au rendez-vous :
- 96 % des eaux de baignade sont classées en excellente qualité
- 80 % des zones ostréicoles sont classées en zone A. En France, il existe 286 zones mais seulement 15 qui présentent une qualité “A”. Une situation exceptionnelle qu’il faut à tout prix préserver !
Au rythme de ces actions, le SIBA crée du lien entre la terre et la mer pour favoriser un partage harmonieux de l’espace et de la ressource.
Cette gouvernance, adaptée au contexte local, développe un réseau de surveillance et d’expertise innovants sur les pesticides et les micro-polluants : REMPAR. Elle intensifie également ses actions en matière de gestion des rejets des eaux pluviales. Le SIBA doit adapter le concept de densification urbaine à la spécificité littorale du Bassin d’Arcachon.
Au 1er janvier 2020, la mutualisation des compétences, à 12 communes intégrant les communes voisines Mios et Marcheprime, va permettre d’optimiser la gestion des eaux pluviales en veillant à la qualité de l’eau des tributaires et du Bassin d’Arcachon in fine.
Beaucoup de décisions influent sur la qualité des eaux. Le SIBA pèse sur chacune d’elles pour un objectif unique : préserver la qualité du Bassin d’Arcachon.
"Ce film sur les 50 années d’assainissement du Bassin d’Arcachon a été pour moi une première. Jamais je n’avais auparavant travaillé pour une institution, une entreprise. J’ai proposé au SIBA ce que je sais faire, un documentaire. J’étais inquiet de perdre un peu de ma liberté et les histoires de tuyaux ne m’ont jamais vraiment passionné. Mais souvent, l’aventure est au coin de la rue, au bout de son propre jardin. Et le sujet est en fait tout simplement passionnant, puisqu’il s’agit de l'histoire du Bassin. J’ai appris des tas de choses et rencontré des gens ultra-motivés, réactifs, très humains et une ambiance de travail (me semble-t-il) à faire pâlir une start-up. Et pour être très honnête, alors que je revendique une certaine connaissance du pays, je ne savais pas que l’eau qui coule dans un évier à la pointe du Cap-Ferret, faisait le tour du Bassin pour se retrouver, 70 kilomètres plus tard, au Wharf de la Salie. Ces grands travaux me fascinent" : Patrick GLOTIN