De larges opérations de dragage intéressant plusieurs millions de m3 se sont déroulées dans les chenaux internes du Bassin d’Arcachon depuis 2002 dans le but de participer à l’amélioration de l’hydraulique du Bassin (Courbey, chenal d’Arès, Banc de la Vigne, Banc de Jane Blanc). Les objectifs étaient de :
- favoriser les écoulements et le renouvellement des eaux à l’intérieur du bassin,
- lutter contre la sédimentation,
- améliorer les conditions de navigation,
- lutter contre les problèmes d’érosion.
Au cours des études préalables aux travaux, l’estimation des effets des dragages sur l’hydraulique du Bassin a été appréhendée à l’aide d’une modélisation numérique courantologique.
Le SIBA a souhaité utiliser cet outil afin de déterminer l’évolution du comportement hydraulique du Bassin à l’issue de ces travaux. Un modèle intégrant les levés bathymétriques réalisés sur les sites d’intervention à la fin des travaux a été construit. Il représente l’état des fonds actuels (2006) du Bassin d’Arcachon.
La comparaison des résultats hydrauliques de ce modèle avec les prévisions avant travaux permet de déterminer l’impact des travaux réalisés sur l’hydraulique du Bassin. Les résultats ont trait à l’analyse des niveaux d’eau et des courants (vitesses, direction) puis des volumes oscillants au travers de sections de référence.
Les travaux de dragage dans le bassin interne du Bassin d’Arcachon ont permis, de manière globale, de réalimenter l’axe du Piquey au détriment de l’axe du Teychan, ceci se traduit par :
- des augmentations des vitesses des courants et des volumes oscillants dans l’axe Piquey – Arès ;
- des diminutions des vitesses des courants et des volumes oscillants dans l’axe Eyrac – Teychan.
Les modifications hydrauliques calculées à partir des mesures post-travaux sont conformes à celles prévues lors de l’étude de 2002.
Les dragages ont par ailleurs donné pleinement satisfaction en termes d’amélioration des conditions de navigation.
En ce qui concerne les dépôts, le re-talutage du flanc est du littoral du Piquey à l’aide des matériaux dragués sur le banc de Graouères est toujours en place. Les dépôts au droit du Mimbeau et de la Pointe du Cap Ferret sont encore observables sur les derniers levés disponibles, mais ils se sont réorganisés sous l’effet des courants locaux.
SOGREAH
SIBA, SOGREAH