Pour chacun des ports du bassin d’Arcachon, des schémas de gestion ont été proposés basés à la fois sur l’application stricte de la réglementation d’une part et sur la configuration portuaire spécifique d’autre part.
Les niveaux d’applications des stratégies proposées et plus particulièrement le degré l’appréciation et d’acceptation de solutions de gestion conduisant à une immersion au large des sédiments se doivent d’être appréhendées de façon bien spécifique dans le contexte particulier du bassin d’Arcachon.
En d’autres termes, si les stratégies de gestion actuelle des produits de dragage des ports littoraux français et européens conduit encore à plus de 90 % de solutions d’élimination basées sur le clapage des produits de dragage, la prise en compte des nouvelles orientations proposées dans le cadre des politiques européennes de préservation des eaux du littoral ou des grandes conventions internationales tend à réduire, autant que de possible, les perturbations du milieu par des rejets de quelque nature soient-ils.
Ces constats sont d’autant plus vrais dans les périmètres d’une grande sensibilité écologique au sein desquels les moindres évolutions du milieu peuvent être à l’origine de perturbations importantes à la fois sur les écosystèmes présents et sur les usages en dépendant.
De plus les difficultés rencontrées dans le franchissement des Passes lors de la période d’intervention proposée (janvier à avril) doivent être prises en compte, et ce quels que soient les navires utilisés ou les modalités de chargement et de transport, en raison du caractère aléatoire liés aux conditions météorologiques. En conséquence, en vue de minimiser les risques d’incidents ou de rejets impondérables susceptibles de survenir à l’entrée du bassin et d’influer sur la dynamique écologique et économique du bassin d’Arcachon, les mesures de précautions orientent vers une gestion alternative à l’immersion , et elles sont étudiées préférentiellement dans le cadre du SDTVP. Ces réflexions s’inscrivent dans la continuité des arrêts des clapages des vases portuaires depuis 2000.
Dans l’optique du SDTVP, les dispositifs extensifs de traitements des vases (bassins de décantation et /ou égouttage) sont à privilégier dès que possibles sur l’ensemble des ports.
Les résultats des différentes recherches et investigations menées sur les différents ports ont permis de faire l’inventaire de l’ensemble des disponibilités locales, mutualisées ou non, destinées au stockage temporaire de sédiments portuaires.
Globalement, à l’échelle du bassin d’Arcachon et de l’ensemble des volumes de sédiments dragués, égouttés et destinés à être éliminés à terre, aucune solution de stockage global n’existe à l’heure actuelle. En l’absence de solution, les dispositifs de traitement intermédiaires tels que les bassins de décantation ou les centres d’égouttage sont voués à être rapidement saturés.
Il apparaît donc indispensable de déterminer soit des solutions de valorisation permettant d’intégrer l’ensemble de la filière des sédiments égouttés soit également des dispositifs de stockage en l’absence de voies de réemploi.