Le chenal de Piquey est le second plus grand chenal du Bassin d’Arcachon, après le chenal d’Eyrac. En analysant les données recueillies depuis les années 30, on constate que le chenal de Piquey s’obstrue. Lorsque la marée envahit le domaine lagunaire, le chenal d’Eyrac reçoit 2/3 du volume introduit contre 1/3 qui pénètre dans le chenal de Piquey : l’onde de marée est donc fortement canalisée dans le chenal d’Eyrac. L’obstruction du chenal de Piquey diminue la pénétration de l’onde dans une partie du Bassin et provoque l’envasement du fond de la lagune.
Deux grandes campagnes de dragage et une campagne de suivi bathymétrique ont été réalisées afin d’améliorer l’hydraulique du Bassin d’Arcachon.
L’obstruction de la partie sud du chenal de Piquey se réalise entre 5 et 10 ans après un dragage. Trois zones dans le chenal de Piquey ont pu être distinguées : une zone d’érosion au centre (ou d’absence de comblement) et deux zones de sédimentation, une au Sud et l’autre au Nord.
Il semblerait que le chenal de Piquey forme une ondulation longitudinale qui expliquerait la présence des trois zones.
Le dragage a bien eu pour effet de modifier la répartition des flux de flot en faveur du chenal de Piquey et une meilleure alimentation du chenal d’Arès et des chenaux de fond Ouest de bassin.
Un suivi de l’évolution du chenal de Piquey ainsi que des chenaux amont serait souhaitable afin de pouvoir prévoir au mieux les prochains travaux de dragage et afin de pouvoir mieux comprendre l’évolution de l’entrée de ce chenal.
Toutefois, la configuration et l’hydrodynamisme de la zone sont tels que la sédimentation ne cessera jamais. Une solution envisagée dans cette étude est la création d’un banc de sable à l’entrée du chenal d’Eyrac.
Christelle Lamarque (rapport de stage Master 2 – Université de Perpignan)
SIBA, Université de Perpignan