Diagnostic

Le SIBA a missionné BIOTOPE pour réaliser l’inventaire floristique du canal de Gujan Mestras, sur le parc de la Chêneraie. Il s’agit d’apprécier la richesse du site et d’établir un « état zéro » des espèces présentes, en aide à la décision pour l’avenir de cet espace. Les conclusions indiquent que l’habitat du Parc de la Chêneraie constitue un enjeu moyen en assurant un rôle fonctionnel de continuité écologique le long du réseau hydrographique dans ce secteur fortement urbanisé. D’un point de vue purement floristique les enjeux restent faibles (habitats aquatiques artificialisés, couvert végétal subaquatique discontinu...). Toutefois, même si la typicité et la qualité de ces milieux ne sont pas optimales, cet ensemble hydraulique présente un attrait pour une faune diversifiée, et en particulier pour la loutre d’Europe et la cistude d’Europe, espèces patrimoniales connues sur le secteur.

Dans le cadre de sa compétence maritime, le SIBA réalise chaque année des actions de réensablement des plages intra-bassin de Lège-Cap ferret afin, d’une part, d’améliorer l’accueil balnéaire et de maintenir les usages, mais également de faire face aux éventuels besoins aux pieds des nombreux ouvrages. L’autorisation de réaliser ces travaux de rechargements a récemment été renouvelée et accordée par l’arrêté n°SEN 20220608-068 du 09/08/2022.

Comme un grand nombre de village localisé sur le littoral intra-bassin de Lège-Cap Ferret, le village ostréicole de Piraillan est soumis à des phénomènes hydrosédimentaires parfois littéralement opposés en l’espace de quelques centaines de mètres. En effet, alors que le secteur au débouché du port subit une accumulation de sable très localisée, les installations ostréicoles situées à seulement 100 m plus au Sud sont soumises à une érosion très importante, laissant observer des niveaux de sable extrêmement bas. Ce même phénomène se poursuit vers le Sud où la plage, très réduite, présente ici aussi un niveau de sable bas mettant à jour les fondations de certains perrés privés. Pour remédier à cela, les propriétaires privés ont progressivement édifié un certain nombre d’épis dont la cohérence globale peut être questionnée.

Sur la base de ces observations, le SIBA est donc régulièrement sollicité par la commune, les professionnels et les privés pour procéder des mouvements de sables sur des secteurs en accrétion ou érosion pour :

• maintenir un niveau de sable satisfaisant sur les plages, permettant l'accès au littoral ;
• sécuriser et limiter l'ensablement des installations ostréicoles.

Ces opérations ne sont toutefois pas pérennes et le SIBA doit renouveler régulièrement ces interventions afin de garantir un niveau de sable correct au droit des installations ostréicoles et parfois également en pieds des ouvrages plus au Sud.

Dans ce contexte, le syndicat a souhaité étudier les aménagements qui pourraient être mis en place afin de trouver une solution plus durable. Alors que sur le secteur des professionnels (au Nord du site), l’ajout d’un ou plusieurs épis est questionné pour assurer une meilleure répartition des sables, il s’agira par ailleurs de rendre un avis sur la cohérence globale des épis au droit des privés sur le secteur Sud.

Dans le cadre de sa compétence maritime, le SIBA réalise chaque année des actions de ré-ensablement des plages intra-bassin afin d’améliorer l’accueil balnéaire et de maintenir les usages, mais également pour garantir un ensablement suffisant des plages en pied des ouvrages (protection contre l'érosion).

Le village ostréicole de l’Herbe fait partie des sites sur lesquels ces opérations sont effectuées. Le SIBA y est par ailleurs sollicité régulièrement pour désensabler la cale de mise à l’eau ostréicole localisée le plus au Nord.

L'ensablement constant de cette cale en dépit de la présence d'épis sur cette portion de littoral rend l'exploitation du site compliquée pour les professionnels.

Les opérations palliatives mises en oeuvre jusqu'à présent n'étant pas pérennes pour le SIBA, cette étude a été commandée afin d'étudier d'autres modes de gestion qui pourraient être mis en place de façon plus durable.

En outre, se pose également la question de l’efficacité des épis présents dans le village et de la nécessité éventuelle d'en ajouter.