CANAL DES LANDES: Porté à connaissance de l'histoire de l'ouvrage
Lavigne Cédric
Pour les 10 communes riveraines du Bassin d'Arcachon : Arcachon, La Teste de Buch, Gujan-Mestras, Le Teich, Biganos, Audenge, Lanton, Andernos-les-Bains, Arès, Lège-Cap Ferret : société ELOA
au 05 57 17 17 20
Pour Marcheprime et Mios : société SUEZ EAU FRANCE
au 09 77 40 11 17
Les mises en concurrence menées par le SIBA sont accessibles sur le profil acheteur suivant : https://demat-ampa.fr
Service commande publique du SIBA à votre écoute :
16 allée Corrigan
CS 40002 33311 ARCACHON Cedex
Marées | Haute mer | Basse mer |
---|
Lavigne Cédric
Le Canal des Landes est l’exutoire nord, vers le Bassin d’Arcachon, de l’étang de Cazaux-Sanguinet lequel appartient à la chaîne des étangs landais avec l’étang de Parentis-Biscarrosse et l’étang d’Aurilhan. Ces étangs, qui communiquent entre eux en cascade, débouchent au sud, dans l’océan, à Mimizan via le courant de Mimizan.
Le Canal des Landes est un canal artificiel long de 13,5 km pour une pente moyenne de 1,5 m/km.
Suite aux débordements du Canal des Landes intervenus dans le secteur de la zone industrielle de La
Teste, en janvier 1994 et avril 1998, le SIBA a décidé d’engager une réflexion hydraulique afin de :
Le recueil des données comprend les caractéristiques morphologiques du Canal et de ses ouvrages, leur gestion, la localisation des apports affluents et les données hydrologiques reconstituant l’événement de 1994. Il montre que l’écluse de La Teste est l’ouvrage principal de régulation des transferts dans le canal, avec la conjugaison du niveau du lac amont et de l’état d’ouverture des vannes.
Le modèle hydraulique existant de la chaîne des étangs landais a été complété pour prendre en compte le Canal des Landes et ses ouvrages. L’influence de différents facteurs physiques a été recherchée comme événement dimensionnant pour les aménagements projetés : ouverture brutale de l’écluse de La Teste, apports intermédiaires exceptionnels, marée aval exceptionnelle.
Il apparait que seule l’ouverture brutale des vannes de l’écluse de La Teste est susceptible de modifier notablement le débit dans le Canal (+50% ponctuellement).
La nature des aménagements envisagés consiste à abaisser la crête de déversement du seuil en palplanches situé en amont de l’A660 ainsi que d’un seuil situé en aval qui provoque quelques débordements ponctuels. Ces aménagements sont sans influence sur les volumes d’eau douce transférés au Bassin, les débits transités par le Canal des Landes ou les niveaux d’eau en aval. Seuls les niveaux d’eau en amont immédiat des deux ouvrages seront abaissés de quelques décimètres en crue et en étiage, sans mise au sec des biefs tenus pas ces ouvrages.
SOGELERG SOGREAH
SIBA, SOGELERG SOGREAH
A la suite d’une réflexion initiée par le SAGE, et à la demande des communes de la Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras, il a donc été confié au SIBA la maîtrise d’ouvrage d’une étude intégrée sur le Canal des Landes, préalablement à la réalisation de travaux de restauration et d’entretien des ouvrages de régulation et des berges.
Plusieurs études ont déjà été réalisées sur l’hydraulique du Canal des Landes et le fonctionnement des ouvrages présents sur son cours. L’objectif de l’étude intégrée est d’élaborer une synthèse actualisée des connaissances pour apporter des informations nouvelles, dans la perspective d’une gestion intégrée, tant hydraulique et qu’environnementale.
Plusieurs axes ont ainsi été traités dans cette étude :
les enjeux liés à la protection des biens et des personnes, avec de forts enjeux de sécurité (présence d’urbanisation, construction d’un pôle hospitalier), en lien avec des épisodes d’inondation récurrents ;
les enjeux liés à l’environnement, et plus particulièrement, les enjeux de continuité écologique ainsi que ceux de la préservation des zones humides ;
les enjeux liés aux usages, en prenant en compte la nécessité de maintenir les usages amont sur le Lac de Cazaux-Sanguinet et de préserver les usages aval (baignade, ostréiculture), notamment en termes de qualité de l’eau.
Le diagnostic montre la présence d’ouvrage participant à l’artificialisation du milieu, à la rétention des sédiments et limitant voire empêchant la circulation des espèces.
La qualité des eaux est jugée moyenne à bonne; avec comme paramètre déclassant l’oxygène dissous dont la faible quantité peut être reliée au manque d’entretien du canal et à l’artificialisation du canal notamment à sa segmentation en une succession de plans d’eau.
L’élément important est la présence sur le linéaire de nombreux ouvrages dont l’état paraît pour certains inquiétant et pouvant potentiellement par risque de rupture, entraîner des inondations importantes sur les secteurs aval habités et ainsi menacer sérieusement la sécurité des personnes et des biens. La dynamique d’écoulement du canal des Landes se rapproche du fonctionnement normal d’un cours d’eau, hors influence des ouvrages. Le substrat est majoritairement sableux associé à de la matière organique en décomposition participant pour partie à l’envasement du fond du lit, notamment en amont des ouvrages. On note cependant une bonne diversité d’habitats naturels.
On constate un manque d’entretien généralisée du Canal des Landes et de son contre-canal marqué par la présence d’embâcles. La végétation rivulaire est composée majoritairement de pins, chêne, bourdaine et ajoncs. Un secteur d’érosion est présent sur le Canal des Usines au niveau du Parc de la Chêneraie pouvant à terme faire chuter les arbres en haut de berge.
On observe une importante richesse patrimoniale faunistique et floristique sur le Canal des Landes ainsi que sur les milieux aquatiques et humides associés qu’il est primordial de préserver.
Trois secteurs sont touchés par des espèces invasives : le Parc de la Chêneraie, les bords du canal au niveau du lac de Cazaux et un secteur de la base aérienne.
Sarl Rivière-Environnement; Mr ROMANEIX Christian Cabinet Conseil Eau Environnement
SIBA; Agence de l'Eau Adour-Garonne; Conseil Général de la Gironde