Etude de l’évolution géomorphologique récente de la côte sableuse aquitaine (rapport intermédiaire)
Comme la plupart des littoraux meubles, la côte sableuse aquitaine est soumise à l’érosion. Chaque année, le système plage-dune subit des modifications géomorphologiques importantes qui dépendant de la fréquence et de l’intensité des agents morphodynamiques (houle, vent…). La compréhension de ces processus est indispensable à la gestion de la frange littorale.
L’objectif de ce rapport intermédiaire est d’analyser l’évolution géomorphologique récente de la côte sableuse aquitaine. Pour cela, l’étude concerne principalement les variations topographiques des profils de plages, et des corps sédimentaires qui les constituent (front dunaire, pied de dune, berme, système barre-baïne) entre 2002 et 2008 ainsi que le recul du trait de côte du littoral sableux entre 2006 et 2007. Le rapport final de cette étude permettra de dresser la liste complète des indicateurs suivis par l’Observatoire de la Côte Aquitaine, les méthodes de mesures et de traitements assortis, ainsi que l’analyse des évolutions récentes de ces paramètres.
Ce travail s’appuie sur des mesures de terrain réalisées lors de la campagne 2008 (DGPS), des études antérieures (campagnes de 2002 à 2007), des images satellitales (FORMOSAT-2, 2007) ainsi que sur le suivi du réseau de bornes de l’ONF.
L’analyse des profils effectués entre 2002 et 2007 a permis de distinguer deux périodes : de 2003 à 2006, la tendance globale est à la stabilisation voire à l’accrétion des plages, alors qu’elle s’inverse à partir de 2006, avec une intensification de l’activité érosive.
De grands secteurs d’évolutions particulières ont été mis en évidence. Dans le Médoc, les mesures confirment l’érosion continue depuis 100 ans, avec un important recul du trait de côte. Le sud gironde est relativement stable avec, par endroit, une accrétion.
Sur la côte landaise, il est plus délicat de dégager des tendances par secteurs, mais la présence d’ouvrages génère localement des évolutions particulières. De forts reculs du trait de côte et une accrétion sont observés respectivement en aval et en amont de digues portuaires ou d’épis. Un suivi particulier lors des campagnes futures est nécessaire afin de proposer des actions s’inscrivant dans une démarche de gestion intégrée du littoral aquitain.
J. Mugica et C. Mallet (Observatoire de la Côte Aquitaine)
BRGM, ONF, CG 33, CG 40, CG 64, Région Aquitaine, SIBA